
L'Assemblée nationale a approuvé mardi en première lecture le projet de budget de la Sécurité sociale pour 2010. Ce budget est marqué par un déficit record de 30,6 milliards d'euros, que la majorité n'a pu modifier qu'à la marge.L'existence d'un "budget de la Sécurité sociale" semble donner tort à mon affirmation que la sinistre SS a été construite parallèlement à l'Etat, avec son budget propre (devenu un Trou sans fond), reposant uniquement sur les cotisations dites "sociales". Le citoyen mal informé peut croire que, de même qu'il y a un budget pour l'armée ou pour l'Education nationale, il y a un budget pour la SS, et donc que celle-ci est bien du domaine de l'Etat, finalement.
En réalité, il n'y a pas de budget de la Sécurité sociale ! Il y a uniquement une prévision de déficit, c'est la seule raison qui justifie une intervention étatique (l'Etat prévoit de combler les déficits par l'emprunt, comme d'habitude - comme de mauvaise habitude). S'il n'y avait pas de déficit, l'Etat n'interviendrait pas, les rentrées de cotisations équilibrant les sorties de prestations (ce qui ne s'est quasiment jamais vu en France, les lecteurs de ce blog savent pourquoi - pour les autres, qu'ils se demandent pourquoi l'URSS s'est effondrée, et ils comprendront peut-être où mène une utopie collectiviste qui méprise les gens et l'économie réelle).
Evidemment, pour couronner l'enfumage interventionniste, le Gosplan prévoit de saupoudrer ce "budget" d'amusettes habituelles : règlementations supplémentaires, taxes diverses, etc., histoire de bien purger et saigner le malade, et de faire croire à l'habileté du docteur Diafoirus. "Ce merdier nous dépasse, feignons de l'organiser", dirait Cocteau. Avec la kolossale dette sociale, on ne sait pas ce que l'avenir nous réserve, mais, au moins, comme aurait dit Molière, le malade mourra conformément aux prescriptions du ministère !
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